Projet ONEA (Burkina Faso)

Projet de renforçement des capacités de l’ Office national de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina Faso.

  • Urgence de mieux gérer la distribution d’eau potable au Burkina Faso :
    L’indice de développement humain fourni par le PNUD en 2009, le pays est classé 177ème sur 182 pays et la population du Burkina Faso vit avec moins d’un dollar par jour. Le degré de pauvreté est accentué en milieu rural et surtout chez les femmes. Le Burkina Faso souffre beaucoup des changements climatiques. Les plus importants problèmes sont les sécheresses dues à l’irrégularité pluviométrique et la répartition inégale des pluies, les inondations provenant des fortes pluies exceptionnelles, les vagues de chaleur et des nappes de poussières intenses. Concernant l’eau, des problèmes sont en outre rencontrés dans certaines régions suite à l’exploitation anarchique de l’or, par de petits orpailleurs, qui provoque la présence dans les eaux de nitrates, sulfates et arsenic. L’ Office national de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina Faso (ONEA) est chargé de l’Approvisionnement en eau potable et de l’Assainissement des eaux usées et excrétas en milieu urbain. L’ONEA gère plus de 200 forages dont la profondeur varie de 80 à 200 m. Certaines conduites d’eau sont souvent fort anciennes. Le rendement des réseaux est assez bon mais on constate de plus en plus de fuites. Le terrain, en général de la latérite avec présence de pierres, ne facilite pas le travail. La station d’épuration de Bobo Dioulasso ne comporte qu’une filière de traitement partiel ce qui est lié à une quote-part importante d’eaux usées industrielles. La mise à niveau de la station par exemple, l’adjonction de bassins de maturation,est indispensable. La gestion des matières de vidange de fosses septiques constitue également une des préoccupations majeures de l’ONEA. Les traitements organisés actuels ne sont, en effet, pas satisfaisants ; ils conduisent à des nuisances olfactives et ne sont pas sans risques sanitaires. D’autant que la précarité des populations concernées conduit aussi à recourir à des vidanges manuelles et des évacuations sauvages de proximité créant des foyers d’infections critiques.


    Renforcer les capacité de l’ONEA
    L’objectif spécifique du projet est de contribuer au développement durable et de lutter contre les changements climatiques en renforçant les capacités de l’ONEA. Le projet doit permettre de réduire la consommation d’eau ( une ressource rare au Burkina Faso !), ainsi que les consommations d’énergie et de produits chimiques de l’ONEA. Le projet renforcera également l’ONEA dans la conception de stations d’épuration d’eaux usées et dans la gestion durable des boues d’épuration. En matière de protection des captages des eaux souterraines et de gestion des forages d’eau, l’objectif est de former une équipe capable de prendre en charge la problématique de délimitation de périmètres de protection autour des ouvrages de captation et de gérer de façon durable les ouvrages de prise d’eau souterraine. Dans le domaine de l’exploitation des réseaux, l’objectif est d’initier un modèle de gestion qui a pour finalité une exploitation rationnelle conduisant à un « Non Revenue Water » limité au maximum et notamment à une diminution des pertes d’eau. Cette limitation entraînera une moindre consommation d’électricité, d’eau et de produits chimiques . En matière d’assainissement, l’objectif est d’intégrer de façon adéquate l’assainissement industriel et urbain afin d’optimaliser le fonctionnement de station d’épuration de Bobo Dioulasso et de tendre à une revalorisation agricole de l’effluent et des sous-produits des deux types d’assainissement.

  • Porteur du projet : Société wallonne des Eaux (SWDE) en partenariat avec la Société publique de Gestion de l’Eau (SPGE)